Les perturbateurs endocriniens sont des composés chimiques, naturels ou élaborés par l’homme, qui entrent en conflit avec le système endocrinien et entraînent en conséquence des risques majeurs sur l’organisme et sur sa descendance: cancers, baisse de la fertilité, endométriose, malformation de l’uretère, malposition testiculaire, dégradation de l’immunité, déficience de la Thyroïde…
Le système endocrinien est constitué des glandes endocriniennes qui sécrètent différentes hormones nécessaires au bon fonctionnement de l’organisme. Ces glandes sont l’épiphyse, l’hypophyse, l’hypothalamus, la thyroïde, le thymus, les deux glandes surrénales, le pancréas, les ovaires et les testicules.
Où se trouvent les perturbateurs endocriniens ?
Nous allons aborder les trois types de risques :
– Les risques environnementaux
– Les risques alimentaires
– Les risques professionnelles
Les risques environnementaux
Les risques environnementaux peuvent être liés à une exposition à des rayonnements que l’on classe en trois catégories : les rayons du soleil, la radioactivité et les ondes électromagnétiques. On connaît le danger d’une exposition au rayonnement solaire, notamment entre 11 et 16 heures : le cancer de la peau. Rappelons que les vêtements, les parasols et les crèmes solaires, même haute protection, ne garantissent pas une protection optimale en la matière. Passons maintenant aux perturbations liées à la radioactivité. Les régions de Fukushima et Tchernobyl ont connu des accidents nucléaires, exposant la population à une très forte radioactivité avec les conséquences que l’on connaît. Un gaz naturel, provenant de la croute terrestre, appelé radon, constituerait une forte radioactivité qui exposerait à un risque de cancer du poumon plus important que l’amiante. Attention donc aux habitations qui contiennent une forte concentration en radon. La communauté scientifique reste toutefois divisée sur cette question du radon. Quand aux ondes électromagnétiques, elles sont diffusées par les téléphones portables et les antennes relais et engendre des tumeurs au cerveau. Une utilisation mesurée des smartphones et un éloignement des antennes relais sont donc préconisés.
D’autres risques environnementaux parfois plus difficiles à éviter proviennent de la production et du traitement des déchets, du paraben et de l’aluminium contenu notamment dans les produits cosmétiques comme certains déodorants, les pesticides et le radon dans l’eau, ainsi que la pollution atmosphérique (gaz d’échappement, suie et carbone, composés organiques volatiles…).
Les risques alimentaires
Le premier risque alimentaire qui nous vient à l’esprit désigne les pesticides que l’on retrouve dans les légumes, les fruits et les céréales qui ne sont pas issus de l’agriculture biologique. On pense également aux dioxines et aux polychlorobiphényls (PCB) présents dans le lait et les produits laitiers, la viande, le poisson et les fruits de mer.
Mais les dangers ne se limitent pas aux denrées mais aussi aux ustensiles de cuisine qui vont contaminer, de leur perturbateurs endocriniens appelés composés perfluorés, les aliments qu’ils contiennent : poêles en téflon anti-adhésif, moules à gâteau avec revêtement, emballage alimentaire en carton ou en papier (fast-food). Dans les emballages souples, ce sont les phtalates qui sont mis en cause : les moules en silicone et le film alimentaire. Quand au Bisphénol A, il a été interdit dans les biberons depuis 2010 et il est interdit dans les boîtes alimentaires depuis janvier 2015. Mais on peut encore le trouver dans les réservoirs de fontaines à eau, les assiettes et les couverts jetables en polycarbonate, cuit-vapeur en polycarbone (plastique dur), les bouilloires, les boîtes de conserve et les tupperwares. Les risques augmentent en fonction de la durée d’exposition (ex : une viande qui reste dan son emballage pendant plusieurs jours), de la composition du contenu (une préparation acide et grasse dans un contenant en plastique) et de sa température (eau chauffée dans une bouilloire ou aliments chauffés dans un tupperware ou dans un film plastique ).
Les risques professionnels
Les travailleurs les plus sujets aux perturbateurs endocriniens sont bien évidemment les cultivateurs et les viticulteurs qui utilisent des pesticides et des insecticides puissants et nocifs, les personnes qui travaillent dans les laboratoires pharmaceutiques et les salariés exposés aux dioxines, à la poussière de bois, à la radioactivité (ex : radon), à l’amiante, aux retardateurs de flamme, amines aromatiques, bitume, caoutchouc, benzène, dioxyde de titane, fer et oxyde de fer, formaldéhyde, oxyde d’éthylène…
Si vous voulez des informations plus précises, vous pouvez consulter l’article du site Cancer environnement consacré aux perturbateurs endocriniens.